c'est reparti pour 2 mois !

J'ai ressorti mon tout petit sac à dos vert. Je l'examine émue ou amusée, plus d'un an qu'il était rangé dans le placard, il semble n'avoir jamais servi malgré la présence de quelques kleenex estampillés "hello kitty" attendant tranquillement leur retour en thailande… la dernière fois, je me souviens, j'avais préparé ce sac comme un soldat préparant une bataille : efficacité, réflexion et renoncement ou comment voyager longtemps avec le minimum de choses…, cette année, l'illusion de l'expérience acquise a provoqué un certain relâchement, 2 tee-shirts et 3 culottes de plus et tout vacille ! voilà où en sont mes réflexions à l'aube de mon second jour à bangkok, confortablement installée dans le lit de mon délicieux hôtel dans une ambiance encore fraîche et gazouillante d'oiseaux. Réflexion faite, cette année, j'aurais dû partir avec un sac vide, vu que j'ai passé une partie de la journée au "week-end " market de bangkok, gigantesque bazar où thais, touristes et commerçants de tous horizons se retrouvent pour faire marcher le monde ! le marché jouxte un parc gazonné, cerné de cantines ambulantes dégageant les habituelles odeurs de galanga, grillades et fritures…les nattes s'étalent invitant au pique nique ou à la sieste. Je me perds dans les allées du marché, m'offre un chapeau de paille, quelques huiles parfumées et revigorée par un massage des pieds délicat et attentionné, je m'enfonce dans le métro glacial et rutilant de propreté pour un long trajet vers la gare qui m'emportera demain soir vers les rives du mékong.
En attendant le Mékong, Bangkok pour de nouveau 2 jours. pas vraiment envie de visiter, beaucoup de monde partout, je voudrais découvrir Bangkok dans sa vie ordinaire, rencontrer des gens qui vivent là. Ce soir, j'ai rendez-vous avec une jeune française qui travaille à l'ambassade dans un parc au bord de la rivière près de Khao san road où est projeté un film français en plein air.
Belle surprise, le film en question est "les chansons d'amour" que je n'avais pas vu en France. Est-ce le décor, la douce chaleur de ma première soirée, l'anachronisme de ce film si parisien dans la nuit de Bangkok, mais ces voix françaises s'élevant dans la nuit, la beauté des acteurs et des chansons m'ont excessivement émue. Retour à pied à l'hôtel, tout est tranquille, nonchalant et comme me disait un français croisé à l'hôtel, il y avait comme une ambiance de Duras…
Encore un peu jet lag, je consulte mes mails dans la nuit, mes contacts couchsurfing ne fonctionnant pas, je décide tout à coup dans la nuit de quitter Bangkok dès lundi et de partir voir à quoi ressemble le Mékong et de rejoindre Chiang mai tout doucement en longeant ce fleuve. Dernière soirée à Bangkok en compagnie d'une employée de l'hôtel que j'emmène voir un film d'ombre chinoise français, toujours dans le même parc. Nous décidons d'aller grignoter quelque chose après et elle m'emmène à … Kao san road ! (pour ceux qui n'auraient pas suivi le blog l'an dernier, c'est LA rue des touristes back pakers de Bangkok), le comble de l'exotisme pour elle !
Demain, avant de prendre le train de nuit pour Nong khai, je vais tester un massage dans un petit temple que m'a conseillé la jeune femme de l'ambassade. Sur le fleuve, après central pier, juste sur le quai, un petit temple de bric et de broc, une grande salle entièrement vitrée donnant sur le fleuve, remplie de bat-flanc où s'activent une dizaine de masseurs et masseuses, que des thais, apparemment surpris de me voir, je me risque à prendre 2 heures de massage pour la modique somme de 120 bt (2,40 €). Ambiance très relax, ça papote, s'interpelle, téléphone, tout en massant énergiquement avec quelques sourires pour tout type de conservation. J'observe les masseurs, surtout celui d'à côté, un jeune homme, genre lady boy, qui me paraît bien meilleur masseur que la mienne qui s'avère dynamique et un peu brusque…, je reviendrai peut-être le tester à mon retour à Bangkok.
Voilà c'est le soir, je quitte l'hôtel, embrasse Zine à l'arrêt du bus qui,  pour des raisons obscures est gratuit aujourd'hui… je retrouve la gare de Hua Lampong, nœud central vers toutes les directions, toute illuminée, grouillante ; thais assis sur les rangées de siège rouge en plastique, attendant patiemment leur train, touristes de tous poils, croulant sous leurs sacs à dos, grand écran télé diffusant son lot de pubs et de feuilletons locaux, je discute avec un jeune français rencontré sans le bus qui part vers le sud en attendant mon train…
8h30, le train entre en gare de Nong Khai après une nuit sans surprise et un peu fraîche, je me dépêche de trouver un touk touk pour rejoindre la guest que j'ai appelé hier soir et où je ne suis pas sûre de trouver une chambre de libre, le took me dépose devant un jardin dans lequel s'enfonce un chemin semé de graviers, des bungalows en bois de chaque côté, une petite librairie, une affichette indiquant les horaires d'un cours de yoga et je débouche sur un magnifique jardin couvert de bambous, bananiers et tecks au bord du Mékong,, quelques tables, chaises, fauteuils, hamacs, des prises partout pour brancher les ordinateurs (d'ailleurs ils s'étalent partout…!) wifi évidemment. Après 2 heures d'attente dans le jardin où j'apprends les mécanismes de cette guest house. (le principe est que tout est à disposition, chacun a un carnet et note tout ce qu'il consomme, boissons, location vélo, lessive, repas et à la fin on additionne) finalement je réussis à avoir une chambre très sommaire mais agréable, douche partagée sur le palier, mais pour 150 bth (3 €), c'est parfait ! j'ai eu le temps de parler un bon moment avec un québecquois végétarien et hindouiste un peu agité qui m'a donné quelques tuyaux sur la route qui longe le Mékong pour éventuellement rejoindre Chiang Mai par la route, discuté aussi avec un jeune hollandais qui part aujourd'hui et qui m'a parlé d'un temple où il a passé une semaine de méditation justement ici à Nong Khai… je vais aller me renseigner, en attendant je profite du jardin pour écrire ces lignes, moment qui serait parfait si ce n'est les hauts parleurs qui diffuse en permanence et en sourdine de la musique, genre Albinoni ou opéra, ce que je trouve vraiment peu approprié…

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Comments

[Laurence]

donc voilà !! tu y es !! je suivrais tes péripéties sur ton blog. Profite bien. on t'embrasse