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murielina chez les thais

14 mars 2010

dans la chaleur de bangkok, cernés par les rouges…

voilà, dernier jour avant l'avion, cette nuit… trop chaud pour faire quoi que ce soit, de plus, les rouges (parti plus ou moins fasciste si j'ai bien compris) manifestent en ville et le personnel de l'hôtel nous couve comme des poules, trouvant mille activités pour que nous ne nous risquions pas dehors, j'avais envie d'un dernier massage, tant pis ! au lieu de cela j'apprends à plier des fleurs de lotus et enfiler des guirlandes de fleurs en compagnie des enfants des clients.
Quelques dernières photos de chiang mai et de ma chambre d'hôtel où j'ai passé la nuit sous la protection de Bouddha…
Durant ce séjour, j'ai rencontré beaucoup de monde et surtout des femmes formidables et chiang mai devient peu à peu comme une seconde maison pour moi, je crois que je n'ai pas fini d'y retourner…

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2 mars 2010

l"école est finie… l"école reprend !

encore deux semaines de passées, nouveaux visages à l'école… les petits nouveaux ! les cours thérapeutiques sont plus relax, on est plus que 4, maciek, alex, claudia et moi, théorie le matin, pratique l'après-midi… puis les soirées au yellow bird ou au club de jazz… bavardages comme d'habitude avec les oiseaux de passage, échanges d'adresses, de mail, je fais de la promo pour ma maison en sardaigne… qui sait !
Dans les petits nouveaux, encore des japonais, maîtres de shiatsu, venus se former au massage thai. Parmi eux, Atushi, petit, charmant, l'allure d'un petit garçon malgré ses 36 ans… il a mis la classe en émoi en montrant le tatouage qu'il a dans le dos. Ayant eu vent de la chose, je veux, moi aussi, voir le tatouage ! Profitant d'un break, je vais dans la classe voisine lui demander si je peux voir son tatouage, il opine du chef avec ce rire timide des japonais, se lève, se retourne, ôte son tee-shirt et baisse son pantalon et là … c'est le choc ! Je reste sans voix devant ce dos entièrement tatoué (le devant n'est pas encore terminé !!!) jusqu'aux fesses, je dois dire que c'est très beau et j'ai très envie de conserver une vision de ce corps, il accepte que je le prenne en photo. J'en profite pour lui demander un massage shiatsu qui restera comme un grand moment dans mes souvenirs de cette formation.
Vendredi soir, l'école est finie ! une party est organisé pour tous les diplômés, ambiance sympa, on danse, on chante… je ne quitte plus mon japonais avec qui on s'est trouvé le même plaisir de la danse, changement de lieu, on entasse les bicyclettes dans le pick-up de bong, notre belle et préférée enseignante, on s'entasse dans le même pick-up et en route pour le Warm-up, boîte branchée où toute la jeunesse de chiang mai vient se défouler… ambiance énergique, foule compacte, différents lieux, différentes musiquse, on danse comme des fous dans un air conditionné glacial (de quoi attraper la crève !!!) Demain les japonais repartent, et je me réveillerai avec le corps un peu moulu de tant de techno danse…
Samedi, je déménage, quitte l'école et cherche une petite guest house bon marché, j'ai enfin décidé quoi faire des 15 jours qui me restent… pas de vacances, je reste à chiang mai et je retourne dans une autre école de massage… une école où je vais désapprendre tout ce que je viens d'apprendre, une école où l'œil de lynx du maître sait immédiatement ce qui ne va pas chez vous, une école où chacun explore sa propre voie, sa propre chorégraphie… seules règles, écoute du corps et utilisation de la gravité, c'est tout ! lenteur, concentration, prière, pas de cours, pas de stylo, beaucoup de thérapeutes, déjà très avancés, qui viennent et reviennent chaque année approfondir la cartographie du corps, parfois il parle toute la matinée de choses et d'autres, parfois il fonce sur l'un d'entre nous, nous montrer un tendon, un muscle tendu, un dos qui crie sa douleur et tout le monde touche, palpe pour comprendre avec ses doigts, ses pieds, ses coudes ou ses genoux… je suis désorientée, un peu perdue, je ne sais plus quoi faire, le premier jour, j'ai été la proie, tout le monde m'a foncé dessus, palpant mes traumatismes et puis je me suis retrouvée sous les mains d'une jeune japonaise qui a passé la JOURNEE à déplier, défroisser toutes mes tensions (plus quelques excès de danse !!) Le soir, j'étais exténuée, vidée, à 8h j'étais au lit mais sans trouver le sommeil… Je vais passer chez lui le reste de mon séjour, espérant capter un peu de l'esprit, à défaut de pouvoir déjà le pratiquer mais c'est sûr, j'ai trouvé mon maître pour de futurs séjours !

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22 février 2010

images du quotidien…

chaud, chaud ! pour mon premier week-end de libre, la chaleur n'invite pas à trop d'exubérance… pourtant et malgré cela, ce week-end s'avèrera musclé et sportif ! Rien de moins qu'un cours de yoga musclé donné par un beau et géant portoricain dans une petite salle moite, ce qui m'a permis de découvrir un quartier  de chiang mai que je ne connaissais pas et surtout de manger mon premier vrai poisson dans un des plus beaux marchés de nourriture que j'ai vus en thailande ! moment de pause pour quelques photos d'humeur…
le lendemain pour ne pas mollir et après avoir laissé passer le gros de la chaleur au frais dans notre chambrée à réviser mes massages sur le corps d'éva, qui en a été ravie, je suis partie à la rencontre de la dance contact dans un très beau studio de yoga, comme toujours, ambiance internationale, chaleur, moiteur et sueur des corps qui dansent, seuls ou à plusieurs, se portent, roulent au sol, ou se déhanchent sur toutes sortes de musiques. Après une heure et demi d'agitation et complétement en sueur, je file rejoindre la bande au sunday night market, dans un bar avec jardin, où la nostalgie nous gagne au son de "hotel california" ou de "come together"… une dernière bière au freedom bar et retour au bercail ouf ! demain reprise des cours thérapeutiques qui m'enchantent… ce week)end m'a aussi permis de prendre une décision pour mes dernières semaines en thailande, plutôt que de prendre des vacances, je vais compléter ma formation chez un maître de massages un peu à l'extérieur de chiang mai, d'après ce que j'en ai entendu, il est assez extraordinaire… nous verrons. En tout cas, une chose est sûre, faire des massages donne de l'énergie… au masseur, à moins que la bière thai… peut-être :)


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19 février 2010

nights and days…

Plus qu'une semaine de cours… le temps passe à toute vitesse… pas le temps d'écrire… la température monte, monte… même les nuits sont chaudes maintenant ! Notre groupe du début s'est scindé, nous sommes 4 à continuer au niveau thérapeutique : Claudia, une allemande qui a quelques difficultés à sentir les choses, Maciek, notre irremplaçable, chaleureux (il vous attrape un pied à l'improviste pour pratiquer du shiatsu dessus pendant une heure), bordélique polonais et grand buveur de bière…, Alex, notre italien de service, qui bringue la nuit, se lève en retard le matin, mais généreux, attentif quand il faut, déjà à l'aise avec les massages et le reiki. Les autres sont partis vers d'autres aventures, voyages, vacances ou d'autres écoles de massage comme Emilie, délicieuse française qui partageait notre dortoir. Trois semaines que je dors sur un tatami… on s'y fait ! Parfois l'ambiance tient de l'armée ou du camp scout et le corps suit le mouvement à force de palpations, étirements à donner ou à recevoir toute la journée, il s'affine, se renforce… l'énergie est là, partagée avec celle des autres. Parfois, l'après-midi après les cours et la prière (nous invoquons matin et soir l'esprit de Shivago, le père docteur, fondateur du massage thai), je vais me relaxer dans le steam bath (sorte de hamman aux herbes) avant d'attaquer la partie nocturne de la journée. Maciek a trouvé un endroit, un bar restau qui s'appelle le yellow bird, petite maison en bois ouverte sur une soy (rue pour ceux qui n'auraient pas suivi les épisodes précédents), quelques tables basses, des nattes et des coussins, de la musique, des repas et des boissons préparés par la belle, douce et charnelle Santia… qui est devenu notre QG. Maciek est chez lui, sert à boire, aide à la cuisine, met de la musique… on discute massages, on partage les expériences de voyages des oiseaux de passage en buvant des bières. Parfois, on change de lieu pour aller écouter du jazz dans un bar très sympa que je connaissais de l'an dernier… sensation d'un retour dans le temps… mêmes musiciens, mêmes clients parfois et toujours, partout ce sentiment de brassage de cultures, d'âges, de goûts. Pas de stress ici, pas de challenge, rien à prouver, chacun son histoire, son trajet et son désir ou non de communiquer. On échange des numéros de téléphone locaux, on se verra peut-être samedi à un cours de yoga que donne un grand et beau portoricain, et dimanche sans doute, on ira expérimenter, grâce à Travis (américain de passage) un cours de " free danse "… Minuit, 1h… il est temps de regagner l'école dans la douceur de la nuit, la bicyclette roulant enfin tranquillement dans des rues vidées du trafic incessant. Les cours, cette semaine, sont devenus très intéressants. On expérimente, on utilise les outils qu'on a étudiés la semaine dernière, on parle enfin, d'intuition, de méditation, de feeling. Je me sens de plus en plus confiante dans mes gestes, reste à développer l'intuition  et la maîtrise des nouveaux outils qu'on va étudier la semaine prochaine pour arriver à être plus spécifique dans l'art du massage… cobayes à vos marques !

15 février 2010

morceaux choisis

dimanche soir, soirée enfin tranquille après une semaine de cours de thai massage et deux jours de foot massage, pas de temps mort, pas de break et demain lundi, reprise du cours 2ème niveau de thai massage…mais j'en étais resté à lampang dernière étape avant Chiang Mai et fin de mon périple avec Tony. Il nous avait dégotté une très jolie guest house en bois dans laquelle il n'est pas resté, faute de bruit, les sols en bois ne sont pas très isolants. Ma chambre, petite mais agréable me suffisait amplement. Je suis finalement restée 3 jours là, à vagabonder avec ma bicyclette, de temple en temple et en maison de bois traditionnelle, c'est l'une des rares villes que j'ai visitées où j'ai le sentiment de l'histoire inscrite dans la ville. Beaucoup de vieilles maisons en bois, des rues qui suivent la rivière, malgré quelques larges avenues inhumaines pour les piétons. D'ailleurs aucune des villes que j'ai traversées en Thailande n'est faite pour eux. La rue appartient à la gente roulante et pétaradante, tous les pick-up ont des vitres fumées, pas de visage, rien d'humain à espérer du monstre fonçant vers vous. Quand il y a des trottoirs, ils sont encombrés de scooters et vélos garés, du débordement de toutes les échoppes, car en fait, on n'est rarement vraiment à l'intérieur. Même le revêtement des trottoirs n'est pas notre ami, racines exubérantes explosant le bitume, trous inopinés, briques posées là, allez savoir pourquoi, obstacles en tous genres… marcher le nez en l'air tient de l'exploit sportif ou du parcours du combattant. Lampang n'échappe pas à la règle mais j'ai apprécié quelques rues sinueuses le long de la rivière. Un après-mid, je me suis quand même mis en quête d'un massage des pieds pour commencer, j'ai trouvé un salon où une très plantureuses jeune femme a pratiqué un long massage assez ennuyeux, terminé par des tampons d'herbes brûlants alors qu'on ne rêve que de fraîcheur !!! Pour me distraire, j'observais les autres masseuses occupées sur les lits qui me faisaient face, malaxant inlassablement leurs clients… le nez sur la télé qui diffusait un soap opéra des plus thailandais, avec robes de princesse scintillantes, sabres, bons et méchants, tous très jeunes et évoluant dans des décors modernes, les nouveaux chevaliers peut-être !
Je remarquais quand même une femme, plus âgée,  qui ne regardait pas la télé, son rythme était profond et elle semblait attentive, j'ai donc pris rendez-vous pour le lendemain. Quand je suis arrivée, comme elle n'avait pas fini son massage, je me suis plongé dans mon livre d'apprentissage du langage thai, essayant désespérément de comprendre la prononciation de certains mots et de retenir au moins les nombres.
Quand vint mon tour, je lui ai montré mon livre, essayé de dire neeeeeeuuuuuuunnnnnnnggggg (le chiffre 1 en thai)et elle a ri, les autres aussi, ce qui fait qu'en plus du massage, j'ai eu droit à un cours de thai!
Oui, décidément, Lampang restera une belle jolie étape, c'est ce que je me suis dit en retrouvant le charivari infernal du périphérique de Chiang Mai, pire peut-être que dans mon souvenir, je ne suis même pas allé au centre-ville et j'ai pris un touk-touk pour rejoindre directement l'école où j'a définitivement pris mes marques.
7h30 du matin, lundi 8 février, lavée, habillée, le corps dérouillé par quelques assouplissements (vais-je pouvoir encore dormir sur un matelas ???), je suis déjà dans le hall de l'école devant un thé que je suis allée me préparer dans la cuisine des employés. Devant moi, la petite pagode qui protège Bouddha et Shivago, le père docteur invoqué par tous les masseurs thais. Les employés arrivent peu à peu, s'inclinent devant l'autel avant d'aller vaquer à leurs occupations du jour. Ici, on travaille sept jours sur sept, même si le dimanche est marqué symboliquement chez le directeur par une légère décontraction de la tenue ; chemise à fleurs au lieu de l'habituelle chemise blanche impeccable. On peut même sentir une subtile nonchalance dans sa politesse élégante et digne. On ne sent jamais de précipitations chez personne, les gestes semblent coulés dans l'éternité. J'aime l'ambiance du matin dans l'école, oiseaux qui pépient, pas encore trop de trafic sur la rue mais peu à peu les bruits se diversifient… le quartier se réveille.
Je bois mon thé en attendant de me mettre en chasse de mon petit déjeuner : ananas fraîchement coupé ? mangue verte ? riz sauté aux épices ? Hier j'ai marqué le dimanche en m'offrant une saveur exotique sous ces climats… un merveilleux muffin tout chaud que l'on peut trouver dans l'incroyable supermarché, juste derrière l'école.
Depuis plus d'une semaine que je suis là, j'avais toujours acheté mes repas sur la grande rue ponctuée d'échoppes, de cantines ambulantes offrant une variété de plats cuisinés, de fruits découpés. Je n'avais jamais pris la rue, un cul de sas en fait, en sens inverse et voilà que je découvre qu'elle donne sur l'arrière du parking d'un mini et très chic petit centre commercial. Cafés design, restaurant japonais, kiosque fish and chips, boutiques chic et épurées et le must : un supermarché bio, rutilant débordant de tout… toute la nourriture du monde, fromages français et italiens, charcuterie, poissons frais ruisselants sous une brume diffusée en permanence, une boulangerie proposant croissants au beurre et muffins chauds et délicieux à déguster sur place dans un petit coin café très chaleureux ou à emporter. Musique douce, couleurs chaudes, propreté et alignement impeccable, un espace à échelle humaine… l'exact opposé de nos supermarchés ! La clientèle semble en grande partie aisée et européenne et le saut brutal dans cette dimension inattendue est saisissant et excitant ! Et comme en plus, on y trouve des barquettes de différents rouleaux de printemps frais et autres bonnes choses préparés journalement, l'endroit est devenu notre lieu de déjeuner quasi quotidien… Je dis ON, mais je n'ai pas encore parlé du groupe de l'école, ni des cours, mis à part le fait que c'est très international et très sympa. Dans le groupe, il y a le sous groupe de ceux qui vivent à l'école : sarah, jeune belge nomade, ayant vécu 3 ans en Chine et qui compte voyager encore toute l'année, voire plus avant de rentrer et créer sa ferme bio. Matcjek, beau et grand polonais aux yeux très bleus et à la voix grave, rédacteur publicitaire au chômage, passionné de shiatsu (quel bonheur pour les petits copains !!) qui veut se reconvertir, tellement slave, excessif et adorable !, Tomo et Haia, nos petites japonaises, si japonisantes, qui nous racontent leur kimonos de cérémonie, qu'elles doivent porter pour leur 20 ans, et qui dorment ensuite dans un placard et d'autres encore que je garde pour la prochaine fois…

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10 février 2010

enfin une soirée de libre…

dimanche soir, soirée enfin tranquille après une semaine de cours de thai massage et deux jours de foot massage, pas de temps mort, pas de break et demain lundi, reprise du cours 2ème niveau de thai massage…mais j'en étais resté à lampang dernière étape avant Chiang Mai et fin de mon périple avec Tony. Il nous avait dégotté une très jolie guest house en bois dans laquelle il n'est pas resté, faute de bruit, les sols en bois ne sont pas très isolants. Ma chambre, petite mais agréable me suffisait amplement. Je suis finalement restée 3 jours là, à vagabonder avec ma bicyclette, de temple en temple et en maison de bois traditionnelle, c'est l'une des rares villes que j'ai visitées où j'ai le sentiment de l'histoire inscrite dans la ville. Beaucoup de vieilles maisons en bois, des rues qui suivent la rivière, malgré quelques larges avenues inhumaines pour les piétons. D'ailleurs aucune des villes que j'ai traversées en Thailande n'est faite pour eux. La rue appartient à la gente roulante et pétaradante, tous les pick-up ont des vitres fumées, pas de visage, rien d'humain à espérer du monstre fonçant vers vous. Quand il y a des trottoirs, ils sont encombrés de scooters et vélos garés, du débordement de toutes les échoppes, car en fait, on n'est rarement vraiment à l'intérieur. Même le revêtement des trottoirs n'est pas notre ami, racines exubérantes explosant le bitume, trous inopinés, briques posées là, allez savoir pourquoi, obstacles en tous genres… marcher le nez en l'air tient de l'exploit sportif ou du parcours du combattant. Lampang n'échappe pas à la règle mais j'ai apprécié quelques rues sinueuses le long de la rivière. Un après-mid, je me suis quand même mis en quête d'un massage des pieds pour commencer, j'ai trouvé un salon où une très plantureuses jeune femme a pratiqué un long massage assez ennuyeux, terminé par des tampons d'herbes brûlants alors qu'on ne rêve que de fraîcheur !!! Pour me distraire, j'observais les autres masseuses occupées sur les lits qui me faisaient face, malaxant inlassablement leurs clients… le nez sur la télé qui diffusait un soap opéra des plus thailandais, avec robes de princesse scintillantes, sabres, bons et méchants, tous très jeunes et évoluant dans des décors modernes, les nouveaux chevaliers peut-être !
Je remarquais quand même une femme, plus âgée,  qui ne regardait pas la télé, son rythme était profond et elle semblait attentive, j'ai donc pris rendez-vous pour le lendemain. Quand je suis arrivée, comme elle n'avait pas fini son massage, je me suis plongé dans mon livre d'apprentissage du langage thai, essayant désespérément de comprendre la prononciation de certains mots et de retenir au moins les nombres.
Quand vint mon tour, je lui ai montré mon livre, essayé de dire neeeeeeuuuuuuunnnnnnnggggg (le chiffre 1 en thai)et elle a ri, les autres aussi, ce qui fait qu'en plus du massage, j'ai eu droit à un cours de thai!
Oui, décidément, Lampang restera une belle jolie étape, c'est ce que je me suis dit en retrouvant le charivari infernal du périphérique de Chiang Mai, pire peut-être que dans mon souvenir, je ne suis même pas allé au centre-ville et j'ai pris un touk-touk pour rejoindre directement l'école où j'a définitivement pris mes marques.
Mais l'aventure de l'école sera pour la prochaine fois, mais je rajoute quelques images déjà pour planter le décor…

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4 février 2010

Jours intenses !!!

La veille au soir, j'avais fait un dernier tour de bicyclette dans la lumière du couchant à travers les temples de Sukhothai, la soirée avait été gaie autour d'une table avec 2 jeunes bretons en vadrouille. Et ce matin, nous attendons le bus pour Chiang Mai dans une température déjà bien chaude. Il nous laissera à Lampang après 3 heures de bus confortable malgré la diffusion tonitruante de variétés thai dégoulinante de mièvrerie. L"étape s'annonce prometteuse, la ville se love autour d'une rivière, beaucoup de maisons en bois, l'air propret et accueillant d'une prospère petite ville. Après le rituel marchandage de touk, touk, nous arrivons dans une rue tranquille devant un jardin clos par une haie de bambous, la porte une fois poussée, une belle maison en bois et quelques coursives desservant des bâtiments annexes apparaissent au milieu de la verdure et des sièges coloniaux. Riverside guest house, tenue par une sympathique belge qui vit en Thailande depuis 15 ans er parle Thai quasiment comme son français natal. Une belle terrasse sur l'eau… mais peut-être que Lampang sera une étape sans parole (ou alors plus tard…) avec quelques images tout de même, car depuis lundi, j'ai intégré l'école de massage et les journées sont si denses que je n'arrive pas à trouver un moment pour écrire. J'y suis arrivée dimanche et je me demandais dans quel genre d'endroit j'allais passer un mois complet… nuits comprises, puisque ils proposent gratuitement l'hébergement. Evidemment je ne m'attendais pas à du luxe et j'imaginais bien qu'il s'agissait d'un dortoir mais peut-être pas aussi spartiate !!! Mais la salle de bains est jolie, nous sommes sur une terrasse que nous partageons avec les employées de l'école fort discrètes…, il y a toutes les commodités, eau chaude et froide à boire en permanence, on entre, on sort quand on veut, le soir, les garçons montent de leur étage (nous ne partageons pas les mêmes espaces, bien que nous ayons déjà envahi leurs douches, car une douche pour 7 filles… ce n'est pas possible) avec bières, cigarettes et ça papote au moins jusqu'à 22 h !!! Tout cela pour dire que l'ambiance est extra, j'ai l'impression de retourner en pension… mixte et universelle car le monde entier est là : japonais, belge, allemand, polonais, américain, brésilien, portugais, anglais sans oublier l'incontournable italien qui le le clown et fait glousser ces dames thais ! Nous avons une salle pour pratiquer, et on peut entendre toutes ces langues se mélanger, se mixer… un beau sentiment d'universalité !
Demain c'est déjà vendredi et le jour de l'examen du premier niveau. Aujourd'hui j'ai fait 2 massages complets pour m'exercer de 2 heures chacun, je suis exténuée, surtout que hier soir nous avons fait fêté l'anniversaire de Noria, une espagnole très sympa. Inutile de dire que la nuit a été courte…
J'espère trouver un peu de temps pour reprendre mon blog ce week-end et avec des photos car depuis une semaine mon appareil dort…

30 janvier 2010

de Phitsanulok à Sukhothai

On the road again… au revoir Sara, Peter, qui passait d'un hamac à l'autre, soignant des problèmes gastriques ou peut-être un spleen so british ! le bus nous éloigne peu à peu du Mékong. Anette, une grande old lady américaine et baroudeuse s'est jointe à nous pour cette étape, 5 heures de bus qui nous amènera à Loei, étape nécessaire mais sans grand intérêt, si ce n'est un très riche marché où je déguste pour la première fois une petite gourmandise constituée de cacahuètes, oignons, gingembre, ail arrosé d'un sirop sucré, le tout enveloppé dans une feuille fraîche d'une plante inconnue… tout simplement délicieux ! Nous croisons une thai parlant anglais grâce à Anthony qui s'extasie sur toute nourriture qu'il rencontre ! Comme il a besoin d'un nouveau pantalon, nous en profitons pour lui demander l'adresse d'un magasin où il pourrait trouver quelque chose à sa taille… elle nous écrit quelques mots en thai sur un bout de papier et le prétexte est tout trouvé pour une balade en ville, qui, de questionnement en questionnement à des personnes qui savent ou pas mais qui vous indiquent quand même une direction, fut-elle erronée nous amènera finalement à 200 m de notre hôtel dans un magasin… de tissu ! Soies multicolores, coton de toutes sortes, l'occasion est trop belle, je craque raisonnablement sur quelques bouts de soie et de viscose et soie — ma terrasse va s'enrichir de vert et de rouge cet été ! Après une nuit dans un king size bed dans une chambre anonyme, nous abandonnons Anette à son propre chemin et repartons en bus pour Phitsanulok, ville plus importante située sur la rivière Nan où nous arrivons en fin de matinée. Il fait très chaud, le trafic est intense et le touk touk, après négociation, nous emmène à l'auberge de jeunesse locale. Auberge de jeunesse… ces mots me renvoyaient à ma seule expérience du genre à Barcelone, il y a 18 ans ! Je me souviens que l'ambiance était spartiate, très sommaire mais le bâtiment magnifiquement situé sur la piazza Reale. Ici c'est le contraire, un peu loin du centre ville sur une large avenue très bruyante mais à peine la barrière poussée, l'atmosphère envoûtante d'un jardin abandonné, rempli de tas de carreaux de terre cuite, d'empilements de pots de terre à moitié enfouis sous les feuilles mortes vous catapulte dans une autre dimension et une autre époque. Une toute petite femme, d'un certain âge, au visage très beau, très doux nous accueille avec une modestie toute orientale et nous guide à travers ce palais de bois délabré vers une petite allée derrière le bâtiment principal où s'aligne, au rez-de-chaussée, une rangée de chambres garnies de minuscules terrasses et de superbes et rudimentaires salles de bains extérieures closes par des panneaux de bois. Les chambres, petites, sans fenêtres et entièrement tapissées de panneaux de bois m'immergent subitement dans un roman de Duras… Manque seulement le magnifique amant chinois ! Cette étape de 2 jours s'avèrera une très longue marche… la ville n'est pas très touristique, ayant presque entièrement brûlé en 1960, elle offre peu d'attraits si ce n'est l'un des plus importants Bouddha dont le temple se trouve noyé dans un gigantesque marché où l'on a du mal à se déplacer tant la foule est dense ! Peu de touristes, donc peu de touk touk ou de taxi en maraude, à nous donc les bienfaits de la marche à pied dans un trafic incessant de scooters et de gros 4x4. Le but de nos pérégrinations est toujours le même ancestral but de la vie, trouver sa pitance et en l'occurrence, la plus appétissante ! Ce gigantesque marché rend le choix difficile mais finalement, une grande cantine garnie de tables débordantes de légumes frais emporte notre décision. Mais que choisir dans tous les plats proposés ? Une fois installés, j'aperçois une jeune femme cuisinant à grandes flammes, des omelettes remplies de toutes sortes d'ingrédients, trop tard, notre choix est fait ! Dès le lendemain, munie  d'un plan, je flâne le long de rues toujours identiques dans toutes les villes, rectilignes, offrant de grands espaces ouverts au rez-de-chausseé où se succèdent, négoces, bureaux, appartement, le tout semblant cohabiter avec une grande économie de moyens parfois dans le même espace, ainsi ce lieu où la voiture installée à l'intérieur jouxtait le canapé, ou bien ce magasin où une femme faisait la sieste à même le carrelage au beau milieu de cercueils ! Images fugitives que l'œil capte mais on ne peut pas sortir son appareil tout le temps, de plus ce jour-là ma batterie était à plat ! Tout en déambulant, je me dirigeais néanmoins vers un but précis, trouver la barge sur la rivière tenant lieu de centre de massage. Je la trouve enfin, bel espace ouvert de bois posé sur l'eau, quelques rangées de lits et de fauteuils attendent les clients mais pour le coup c'est la cliente qui attend les masseurs ! personne à l'horizon, je m'installe et profite du calme du lieu en espérant voir arriver quelqu'un qui me réparera d'une nuit passé sur un matelas plus dur que du bois ! Aujourd'hui ce sera massage à l'huile. Je garde de cette grande journée de marche un très agréable souvenir, une délicieuse vacuité qui s'est finie au restau voisin de l'auberge par une fondue thai (hot pot) arrosée d'assez de bière pression pour affronter une nouvelle nuit difficile car entre temps l'auberge a été envahie par un groupe de jeunes étudiants thai (garçons et filles, celles-ci vêtues toutes de tee-shirts rose — est-ce-qu'on est mardi ?) qui nous semblent suffisants excités pour nous faire passer une nuit blanche… Merci les boules Quiès !

Demain, étape d'une nuit à Sukhothai, old city, ancienne capitale devenue un parc historique qui me fait beaucoup penser à Hampi en Inde, toutes proportions gardées. Une journée de fraîcheur à rouler en bicyclette sous de grands arbres de temples en temples, de Bouddha en Bouddha qui, merci à lui, me donnera, à la dernière minute, l'idée d'une carte de vœux…

Et puis ce sera Lampang, ultime étape avant Chiang Mai et la fin des vacances…  mais ceci est une autre histoire…

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24 janvier 2010

miss Poong et mister Duke

Réveil aux aurores dans ma chambre monacale après une journée tranquille et une dernière soirée des plus agréables bien qu'un peu arrosée… Dans l'après-midi, j'ai expérimenté une heure de méditation avec quelques grincements de muscles et de tendons, il est certain qu'au moins, ma pensée ne s'évadait pas trop vers d'autres horizons… en tout cas, j'en suis sortie en anticipant le plaisir que j'aurais, j'espère, à me faire masser par miss Poong dont Duke (notre guitariste du Montana) m'avait dit le plus grand bien !
J'avais rencontré miss Poong la veille en ville, en compagnie de mon inséparable et désormais guide, Anthony. J'avais eu un bon feeling et j'étais impatiente de m'allonger sur le bat-flanc face au Mékong. Je dois dire que dès les premières pressions, j'ai été séduite, miss Poong allie une grande force dans un enveloppement de velours, ainsi qu'une précision et une lenteur délicieuses, attentive avec ça !
J'étais, moi aussi, très attentive à son protocole et encore une fois c'était différent ! Comme elle parle plutôt mieux anglais  que d'autres, je l'ai un peu questionnée sur son apprentissage et il s'avère qu'elle a appris sur place, je n'ai pas réussi à savoir s'il y avait une école mais en tout cas, comme toute bonne masseuse, elle s'est fabriquée son propre protocole, je lui ai parlé de ma formation et proposé de revenir lui faire un massage un jour, quand je serai prête !!
Toute détendue, je rejoins, Anthony, Duke, Elisabeth (charmante jeune américaine en pleine recherche de soi, à qui j'avais proposé de nous accompagner dans notre road movie vers Chiang mai, mais elle préfère continuer son voyage seule) ainsi que Thomas, (jeune, beau et sage français, qui, tombé amoureux d'une belle habitant le Cambodge, n'a pas hésité à s'acheter une barque thai de pêcheur et de partir sur le Mékong pour la rejoindre, son nouveau projet étant de rentrer en France… à pied !!). Ce soir, c'est la fête, concert improvisé sur le bateau-bar, en faveur d'Haiti. Un belge, vivant à Chiang Mai s'est joint à nous pour un succulent dîner sur le bateau avant le concert. Le choix s'avère toujours difficile, tout a l'air délicieux mais le tom kha gung (je ne garantis pas l'orthographe !!) reste une valeur sûre : soupe de lemon grass, galanga, feuilles de lime kefir, oignons, champignons, tomates, chili, crevettes dans un crémeux lait de coco… une pure merveille !!!
Ambiance très détendue et chaleureuse au Gaia bar, Duke, le prof de yoga, Carol et Thomas nous régalent de leur musique et je ne peux m'empêcher de danser mais il est temps d'aller au lit car demain, départ aux aurores avec Anthony pour notre périple le long du Mékong.
La pluie n'a pas cessé de tomber et va d'ailleurs continuer toute la journée. Presque 2 heures d'attente à la station de bus, les indications d'horaires étant un peu imprécises, la pluie n'empêche personne de vaquer à ses occupations habituelles, mettre par exemple de minuscules brochettes de porc, une dans chaque petit sac plastique fermé par un élastique, les petits tas de plastique s'empilent et finissent par remplir un grand sac de plastique avant de disparaître vers des destinations inconnues, quelques mendiants aussi dont la vision n'est pas si fréquente, des moines bien sûr, vêtus de leur traditionnelle robe couleur de sable jaune foncé. Le bus local nous emmène enfin vers notre première étape, 3 heures de route aux arrêts fréquents de 10 mn qui durent 30… patience et nonchalance encore et toujours, le temps d'explorer les petits marchés locaux, d'acheter une grappe de raisin… Le Mékong apparaît de temps en temps entre deux plants de bananiers, je flotte au rythme bruyant du bus, je ne sais pas où je vais, je me laisse porter. Anthony s'occupe de tout, des réservations, des horaires, du programme, c'est très agréable. Il a toujours faim, veut tout goûter, mange voracement (je ne sais pas pourquoi, il me fait furieusement penser à quelqu'un !!!), engage la conservation avec tout le monde et part dans de grandes conversations qui parfois m'échappent mais l'ambiance est gaie…
Sang khom : le Mékong, une rue, un chemin de terre battue, un maison bleue dans un jardin verdoyant, les chaussures laissées à l'entrée et soudain apparaît depuis la terrasse couverte, une dune de sable transformée en potager et surmontée de quelques bungalows et juste derrière, une vaste plage donnant sur le Mékong. Cocotiers et bananiers finissent de parfaire le décor de la plage où s'alignent quelques carrés de plantes qui s'avèreront être des arachides. Il pleut encore, un fond de musique de variété thai sirupeuse accentue la langueur du moment, interrompue seulement par des barques dans lesquelles quelques Laotiens de l'île d'en face (qui appartient au Laos) sont venus faire leurs courses bien moins chères de ce côté-ci de la frontière. Chambres sommaires mais bungalows formidablement situés avec le hamac de rigueur sur la minuscule terrasse et Mme Thoi, la propriétaire, gaie, chaleureuse est, de plus, une excellente cuisinière, je n'en attendais pas moins de mon guide ! L'étape est agréable, beaucoup d'anglais(e), d'américains(e) d'un âge certain qui semblent vivre là depuis toujours apportent une note et un accent so british très particuliers à ce lieu. Comme toujours, Anthony anime les conversations, plaisante entre deux questions indiscrètes à de grandes et maigres "old ladies" qui gloussent gentiment Tout ce petit monde semble avoir parcouru la terre entière avec ce détachement si anglo-saxon…

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21 janvier 2010

temps suspendu à mutme

Mutme guest house, pourquoi pas meetme ! il faut imaginer comme un petit hameau dans la ville, une soy dans un jardin desservant des bungalows en bois de chaque côté, au fond, le jardin donnant sur le Mékong. tout un monde vit et travaille là, les propriétaires de la guest house, anglais/thais, un couple d'américains, profs de yoga/reiki/astrologie, un italien et son café restaurant "il cippolino", un libraire et sûrement d'autres que je n'ai pas aperçus encore. Au fond du jardin, un escalier rejoint les berges du fleuve où un bateau aménagé en bar restaurant offre une alternative nocturne au jardin du haut.
Tous les résidents de la guest house ont un carnet où nous notons toutes nos dépenses du jour, la cuisine est ouverte toute la journée, à tout moment, on peut commander à manger, le frigo plein de boissons fraîche, l'eau chaude sont à disposition permanente… envie d'une balade à vélo ? il suffit d'un prendre un, demander à la réception le code du cadenas et noter son heure de départ et d'arrivée et le tour est joué ! Il règne ici une fluidité, une langueur… propice à l'échange. Beaucoup de monde transite chaque jour, voyageurs venant de tous horizons, beaucoup d'anglo-saxons, moyenne d'âge assez élevé, certains sont résidents pour de longues périodes. De larges tables de bois luisant invitent à partager un thé, un petit déjeuner avant ou après le cours de yoga intensif ou un massage dans le bungalow du fond. Dans le lot, quelques personnages attirent la curiosité tel ce vieil anglais à la voix très forte, toujours très entouré, avec lequel je n'ai pas tardé à lier connaissance. Sa vie pourrait être un roman ! Sa compagnie étant très agréable, j'ai accepté bien volontiers sa proposition de balade (5 km quand même en pleine chaleur)pour voir un parc de sculptures du "facteur cheval" local , plus une curiosité qu'autre chose, mais la balade était agréable et la conversation plaisante. Monsieur étant gourmand et gourmet, je me suis volontiers laissée emmener déjeuner dans un des petits restaurants qui peuplent les banquettes du Mékong : poisson grillé au gros sel et salade thai arrosés d'une excellente bière chang. Inutile de dire que la sieste fut bonne…
Juste avant la nuit petit tour en ville pour acheter de la crème anti-moustique, car si, ici, la nonchalance est de mise, les moustiques, eux ne chôment pas à la tombée de la nuit ! Supermarché aux rayons débordant de produits inconnus et illisibles et d'autres dont la marque, familière pour des occidentaux attisent ma curiosité : l'Oréal, Nivéa s'affichent ici comme dans n'importe quel supermarché français à une seule différence près… le prix ! A 380 bths (environ 8 €) le pot, on peut se demander s'il y a la même chose à l'intérieur !!!
Je repasse devant un petit parc où la veille j'avais photographie un groupe de joyeuses mamies pratiquant une gymnastique douce, vétues de rose flamboyant… aujourd'hui les revoilà mais en vert ! A chaque jour correspond une couleur, chaque couleur correspond à la figure divine "protégeant" la journée en question. Cette couleur est aussi liée à l'anniversaire du roi. Le roi actuel, Bhumipol, est né un lundi ; pour son anniversaire, le royaume est donc décoré en jaune.
Lundi : jaune (dieu Chandra), Mardi : rose (dieu Mangala), Mercredi : vert (dieu Budha), Jeudi : orange (dieu Brihaspati), Vendredi : bleu ciel (dieu Shukra), Samedi : violet (dieu Shani),Dimanche : rouge (dieu Surya).
19h30, j'ai rendez-vous avec mon gentleman anglais pour une dégustation de ses meilleures cantines de rue, la température est douce et la promenade en ville, où chaque coin de rue dévoile quelques tables en zinc cernées de bancs en plastique coloré derrière des cuisines ambulantes proposant volailles rôties, brochettes en tout genre, curry, soupes, pad thai, fruits entiers ou coupés, crevettes, calamars, poissons grillés, des plus agréables… on aimerait avoir un appétit d'ogre pour pouvoir tout tester ! Devant un pad thai, Anthony, à qui j'avais parlé de mon projet de rejoindre Chiang Mai par la route, sort un papier sur lequel il m'a concocté, étape par étape un voyage d'une semaine pour rejoindre chiang mai, et, si je le désire, à accomplir en sa compagnie. L'idée me plait, sa compagnie et agréable (mon anglais se fludifie) et il connait la région… why not ? Nous rentrons à la guest house finir la soirée au "cipollino, devant un verre de vin italien, auditeurs ravis d'une répétition pour un concert qui sera donné demain en faveur de Haiti : 2 accordéons, guitare, mandoline et basse, une réunion internationale d'humanité et de plaisir de jouer ensemble… just a perfect moment !
21 janvier 2010 Il pleut des cordes sur le Mékong ! fraîcheur inhabituelle, il fait presque froid ! tout le monde se retrouve sous les paillotes, les petits déjeuners se prolongent, les ordinateurs, les livres s'ouvrent, les conversations éclosent et meurent comme des bulles de savon, le temps est suspendu au rythme de la pluie qui ne cesse pas. La rumeur court : il y en a au moins pour 3 jours ! Très bien : temps parfait pour voyager et mon programme du jour s'accommode très bien de la pluie… méditation et massage avant le concert de ce soir qui clôturera cette étape… so lasy !!!

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murielina chez les thais
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