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murielina chez les thais
21 décembre 2008

press, palm, strech


chiang mai à nouveau, sensation de rentrer à la maison après des vacances. Il fait beau, l'air est plus agréable qu'à bangkok. Mais je ne verrais rien de la ville, une adresse imprimée en thai dans la main, j'entame les négociations pour me faire conduire dans un centre de santé dans la campagne où ma sœur fait une formation de nuad boran.
Nuad boran, nom véritable du massage thai, et que les choses soient claires une fois pour toutes, tout cela n'a rien à voir avec ce que nos esprits occidentaux ont l'habitude d'imaginer sous le terme "massage thailandais". Je ne sais d'ailleurs pas  d'où vient cette dérive, peut-être du fait que ce massage est un réel échange entre deux personnes et utilise avec une grande intelligence le corps, le poids, la résistance et la souplesse de chacun pour étirer, dénouer, mobiliser, muscles et tendons du massé, certes, mais aussi du masseur dont l'art consiste à trouver la position et la pression juste. Tout un art donc, qui à l'instar du yoga, du taichi, permet de (re)trouver, entre autres choses, une cohérence corps, esprit, âme… Beau programme pratiqué partout en thailande aussi naturellement que nous nous lavons les dents, mais que notre appétit a transformé en gigantesque usine à fric, autant du côté des salons de massages que celui des écoles essayant de répondre à la demande grandissante des occidentaux qui, non contents de se faire masser, désirent aussi s'initier à cet art.
Hutte, salon, spas… il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses jouant à touche touche dans n'importe quelle rue de bangkok, chiang mai ou ailleurs, aguichant le chaland de proposition de : foot massage, full massage, oil massage, herbal compress massage, etc… Quant à la qualité… cela relève de la loterie et refroidit un peu les ardeurs après quelques premières expériences ratées … et douloureuses !

Après une demie heure de route dans une campagne agricole, j'entre dans une propriété rassemblant plusieurs maisons traditionnelles thai entourées de verdure et d'eau, univers presque exclusivement féminin dirigée d'une main ferme par Hom Pra, masseuse de son état, aidé pour l'intendance par son mari, Christopher, poète (méconnu) américain, ainsi qu'une armada de petites mains.

Vie régulière, quasi monacale, nourriture délicieuse et abondante, plaisir du steambath aux herbes fraîches du jardin (gingembre, tuméric, tamarin, citrons curieusement bosselés, autres feuilles inconnus, un  peu de camphre) dans lequel nous nous glissons voluptueusement. Lorsque nous en sortirons, la nuit sera là, posé sur une table basse nous attendra un thé chaud au gingembre en guise d'apéritif, juste le temps de savourer pleinement l'immense privilège de vivre cet instant avant de passer à table déguster soupes diverses, perches grillés au sel, multitude de légumes et autres fruits. Christopher, en parfait maître de maison, alimentera la conversation et nous nous coucherons sereins

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